En 1969, sous la direction d'Alain Lamalle, à Marseille, c'est le chantier Paoli qui effectuera tous les travaux. De nombreux problèmes se posèrent au chantier mais le cahier des charges put finalement être respecté. La Japonaise est une chaloupe en acier longue, de 14m35, large de 3m35 pour un tirant d'eau de 1m10 et jaugeant brut 16,07 Tx. Les deux moteurs Baudouin trois cylindres en ligne, furent choisis car leurs dimensions permettaient de pallier la hauteur insuffisante de la cale. Le combustible fut stocké dans les ballasts doublant la coque, afin d'éviter une trop grande réduction des aménagements par des réservoirs classiques. La résistance des modifications se fit sous le contrôle du bureau Véritas. Les essais sont effectués à la station de biologie marine de Banyuls/mer. Elle rejoint le Golfe du Morbihan dès le début de l'hiver 1970. (texte extrait de l'hebdo Le Marin par Georges Maguerez)
Le rôle de La Jap aux Kerguelen :
modifiée en petit "chalutier - dragueur" elle fut utilisée principalement dans le Golfe mais aussi au sud de l'archipel pour effectuer des recherches scientifiques et des observations dans les domaines des géosciences marines, de l'océanographie physique et biologique, la bio-géochimie et la chimie des océans, l'halieutique, la paléo-océanographie, la biodiversité marine. Répondant également à des besoins de surveillance, d'expertise pour le compte de l'Etat ou de valorisation auprès de partenaires industriels ou labos étrangers. Elle permit d'aborder les thèmes de l'environnement côtier, les ressources minérales, énergétiques ou pétrographiques, ainsi que les aléas sismiques, volcaniques et gravitaires. Elle participait également à la formation à la recherche en liaison avec les universités en particulier en déposant et reprenant des petits groupes de chercheurs partis loin de la base, à pied pour de longs travaux d'observation sur les différents sites d'un l'archipel grand comme la Corse.
Les données collectées lors de programmes nationaux et internationaux sont compilées et sauvegardées dans des bases de données nationales et internationales, afin d'être diffusées vers les communautés scientifiques et les acteurs du monde professionnel. C'est une source importante de production scientifique référencée au niveau international (CNRS ORSTOM IFREMER etc). Des partenariats public-privé développés au service des politiques industrielles nationales participent de même à l'acquisition de connaissances. La mise au point d'équipements, la valorisation des connaissances et des résultats sont une source de progrès au service de la société (à l'exemple des applications biotechnologiques des microorganismes très profonds et des nouvelles molécules) - cf Mission scientifique océanographique Ifremer - FG avril 2018
