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Technique
Huile et acrylique sur toile
Dimensions
32 x 40
Encadrement (Atout Cadres, Cherbourg)
caisse américaine blanche

Vieille maison de Roscoff

Vielle maison de Roscoff à l'angle de la rue Victor Hugo et du quai Edouard Corbière (Huile et acrylique sur toile de lin 40 x 32), à savoir que dans la vraie vie les deux hommes Tristan (le fils) et Victor se sont cotoyés dans les cafés du Montparnasse de l'époque... Edouard CORBIERE : Orphelin de père en 1802, le jeune Édouard n'a alors d'autre choix que d'entrer dans la Marine pour subvenir aux besoins de sa famille. Il devient mousse en 1804 à l'âge de onze ans, puis novice en 1806, et aspirant dès 1807 sur une canonnière qui sera coulée lors d'un combat contre un brick anglais en 1811. Fait prisonnier pendant une année, Édouard Corbière témoigne des conditions de détention d'un ponton britannique. Il est cependant peu probable qu’il en ait lui-même fait l’expérience, du fait de son statut d’officier. Plus vraisemblablement il fut prisonnier dans une Parole town, à Tiverton (Devon), ville où les prisonniers sont logés chez l'habitant, astreints à résidence et percevant une solde. Revenu à Brest en 1812, il est attaché à la direction des mouvements du port, puis navigue en tant qu'aspirant de deuxième classe. En mai 1816, un an après la Restauration, il est écarté de la Marine en raison de ses opinions libérales. Publiciste et voyageur occasionnel Devenu pamphlétaire, il fonde en 1818 à Brest le journal satirique La Guêpe. Dans un écrit de 1819 il y raille l'échec d'une mission jésuite à Brest, ce qui lui vaut d'être poursuivi devant la cour d'assises de Quimper. Il est finalement acquitté en janvier 1820. Ses déboires avec la justice royale le poussent à reprendre la mer, cette fois au commerce. Pendant deux ans, il embarque comme second capitaine sur un navire qui parcourt les côtes de l’Afrique et du Brésil. En 1823, il s'installe à Rouen où il renoue avec son activité de publiciste en fondant le quotidien La Nacelle. Cette année-là il publie notamment un Précis sur la traite des Noirs, commerce qu’il dénonce comme « la plus affreuse violation du droit des gens et le trafic le plus humiliant pour l’espèce humaine ». À cette même époque, la traite négrière est encore pratiquée dans le port du Havre, alors même qu'elle est illégale depuis 1815. Ce texte, qui décrit les horreurs du trafic des esclaves, préfigure Le négrier, son roman à succès qu'il publiera neuf ans plus tard. Cette fois-ci, ses écrits condamnent Édouard Corbière le 6 mai 1823 à un an de prison. À nouveau, l’appel de la mer lui permet d’éviter l’enfermement. Il devient le capitaine de la Niña, un vieux trois-mâts de prise britannique, puis du Royal-Louis, et navigue pendant cinq années entre Le Havre et la Martinique. Ses voyages lui inspirent notamment des poésies publiées, en 1825, dans le recueil Les Brésiliennes.